Rameau, Castor et Pollux

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Rameau : Castor et Pollux | Opéra en concert

Tragédie en musique en un prologue et cinq actes sur un livret de Gentil-Bernard, créée au Théâtre du Palais-Royal en 1737.

Concert en français surtitré en français et en anglais.

Durée : 1h50 sans entracte

 

Leonardo García‑Alarcón sera à nouveau à l’affiche de l’Opéra Royal pour diriger le troisième opéra de Jean‑Philippe Rameau avec Cappella Mediterranea et le Chœur de Chambre de Namur.

 

Castor et Pollux explore la thématique du pouvoir du sacrifice et des liens fraternels face aux lois divines. Pollux, fils immortel de Jupiter, renonce à son immortalité pour descendre aux Enfers et ramener son frère Castor à la vie. Rameau y travaille l’entrelacement de l’amour fraternel, sur fond d’héroïsme et d’échos de guerre.

 

S’il est déjà l’auteur de nombreuses pièces pour clavier, de pièces religieuses et de circonstances, c’est un Jean-Philippe Rameau déjà cinquantenaire qui compose en 1733 sa première tragédie lyrique, Hippolyte et Aricie. Les Indes galantes suivent en 1735 et, enfin, en 1737, Castor et Pollux. Le compositeur intègre dans ces cinq actes ponctués de divertissements dansés des madrigalismes italianisants, des ornementations virtuoses, des progressions d’accords inhabituelles, des dissonances subtiles et de riches textures orchestrales, le tout visant à souligner les émotions des personnages et les tensions dramatiques.

 

Dans un double désir de retourner aux sources de l’œuvre et de faire découvrir une partition méconnue, Leonardo García-Alarcón a décidé de s’attaquer à la version rarement jouée de 1737, plus novatrice et plus subtile que celle remaniée en 1754. Sur fond d’une guerre entre deux peuples voisins ayant laissé des traces profondes, Rameau brosse un portrait quasi psychologique des personnages, en particulier d’un Pollux écartelé entre son amour pour Télaïre, la promise de son frère Castor, et son devoir envers ce dernier. Désireux de renoncer à son immortalité pour sauver son frère mortel tombé au combat, Pollux descend dans les enfers pour y prendre sa place. Ce dont il est question ici, c’est d’une fraternité qui se veut universelle et qui transcende tout – même la mort –, d’un amour inconditionnel et vainqueur des affres de la guerre.

 

 

CATÉGORIE PRESTIGE VIP : Les meilleures places de la salle, le programme vous sera offert ainsi qu’une coupe de champagne.

CATÉGORIE PRESTIGE : De très bonnes places, le programme vous sera offert ainsi qu’une coupe de champagne.

Programme et distribution

Reinoud Van Mechelen - Castor

Thomas Dolié - Pollux

Victoire Bunel - Phébé

Sophie Junker - Télaïre

Solistes du Chœur de Chambre de Namur*

Chœur de Chambre de Namur (Thibaut Lenaerts, Préparateur du chœur)

Cappella Mediterranea

Leonardo García-Alarcón, Direction, clavecin et orgue

Château de Versailles

Opéra Royal

La construction de l'Opéra de Versailles marque l'abou­tissement de près d'un siècle de recherches, d'études et de projets: car, s'il n'a été édifié qu'à la fin du règne de Louis XV, il a été prévu dès 1682, date de l'installation de Louis XIV à Versailles. Le Roi, en effet, avait chargé Jules Hardouin-Man­sart et Vigarani de dresser les plans d'une salle des ballets, et l'architecte en avait réservé l'emplacement à l'extrémité de l'aile neuve, qui allait s'élever au cours des années suivantes. Le choix de cet emplacement était, au demeurant, fort judi­cieux: la proximité des réservoirs constituait un élément de sécurité en cas d'incendie, et la forte déclivité du terrain per­mettait d'obtenir, pour la scène, des « dessous » importants sans qu'il soit nécessaire de creuser profondément; aussi bien ce choix ne fut-il jamais remis en question par les successeurs de Mansart.


Les travaux de gros œuvre furent commencés dès 1685, mais furent vite interrompus en raison des guerres et des difficultés financières de la fin du règne. Louis XV, à son tour, recula longtemps devant la dépense, de sorte que, pendant près d'un siècle, la cour de France dut se contenter d'une petite salle de comédie aménagée sous le passage des Princes. Lors­qu'on voulait représenter un grand opéra, nécessitant une grande figuration et une machinerie compliquée, on construi­sait dans le manège de la Grande Ecurie une salle provisoire que l'on démolissait le lendemain des fêtes: ce fut le cas, en particulier, lors des fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1745. Mais cette solution présentait de tels inconvénients que Louis XV résolut d'édifier une salle définitive dont il confia la construction à son Premier architecte, Ange ­Jacques Gabriel.


Cependant, la réalisation de ce grand dessein devait demander plus de vingt ans. Au cours de cette longue période, Gabriel, qui avait étudié les principaux théâtres d'Italie, en particulier ceux de Vicence, de Bologne, de Parme, de Modène et de Turin, présenta au roi différents projets dont aucun ne fut accepté. C'est seulement en 1768 que le roi, en prévision des mariages successifs de ses petits-enfants, se décida enfin à donner l'ordre de commencer les travaux. Ceux-ci furent poussés activement et l'Opéra, achevé en vingt-trois mois, fut inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du Dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, avec une représentation de Persée de Quinault et Lully.

Chapelle Royale
 

Cette exceptionnelle chapelle palatine sur deux niveaux fut édifiée par Jules Hardouin Mansart de 1699 à 1708 et terminée par Robert de Cotte en 1710.

Les peintures de la voûte par Antoine Coypel, Charles de la Fosse et Jean Jouvenet, ainsi que la riche décoration sculptée par l'équipe des sculpteurs travaillant pour Louis XIV illustrent plusieurs scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Face à la tribune royale se trouve le remarquable orgue, construit par Robert Clicquot, facteur d'orgue du Roi, inauguré le jour de Pâques 1711 par François Couperin.

Même si Hardouin-Mansart ne l'a pas achevée, il impose les grandes lignes de l'architecture et du décor :  un plan avec nef, bas-côtés et déambulatoire, une élévation avec tribunes, une harmonie de blanc et or contrastant avec la polychromie du pavement de marbres et des peintures de la voûte. Le tout aboutit à une œuvre originale où se mêlent réminiscences de l’architecture gothique et esthétique baroque.

 

Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du Roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales. Dans la nef se trouvaient les « officiers » et le public. Le roi n’y descendait que pour les grandes fêtes religieuses où il communiait, pour les cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit, pour les baptêmes et pour les mariages des Enfants de France qui y furent célébrés de 1710 à 1789. Au-dessus de l’autel, autour de l’orgue de Cliquot tenu par les plus grands maîtres comme François Couperin, la Musique de la Chapelle, renommée dans toute l’Europe, chantait quotidiennement des motets tout au long de l’office.


Orangerie

Grande cathédrale de pierre au sein du jardin à la française, l'Orangerie est un lieu aussi royal qu'insolite.

Construit entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart pour abriter les arbres et arbustes précieux l'hiver, ce bâtiment aux dimensions exceptionnelles se trouve en contrebas du parterre du Midi, auquel il sert de soutènement. Deux escaliers monumentaux, dits "les Cent Marches", encadrent les trois galeries de l'Orangerie qui donnent sur le parterre où, l'été, sont disposés plus de 1200 arbres exotiques.


Jardins
 

Le Parc, dont le tracé sera défintivement arrêté en 1668, dévoile alors les principaux bassins mais surtout le plan géométrique du jardin, gouverné par une symétrie rigoureuse. D'Est en Ouest, comme la course du soleil, un axe majeur est défini : La Grande Perspective, allant du Parterre d'Eau jusqu'au bout du Grand Canal. La prespective secondaire, orientée nord-sud, prend sa source au Bassin de Neptune et s'achève à la Pièce D'eau des Suisses. A partir de ces deux axes, Le Nôtre crée les quatorze bosquets fermés par des palissades d'arbustes taillés. Ce sont de véritables théâtres de plein air destinés aux fêtes royales.

Dès le XVIIème siècle, le Château de Versailles et son jardin jouent un rôle politique essentiel. Ainsi, pour mieux symboliser le rayonnement et la gloire à son pouvoir, Louis XIV devient le Roi-Soleil en choisissant de s'identifier au dieu de la lumière de la mythologie grecque. voilà pourquoi les représentations d'Apollon dans la statuaire, les boiseries et les peintures, sont si fréquentes à Versailles. Pourtant, le Jardin reste aussi un lieu dédié au plaisir des sens et à la fête. Alors, pour que les promeneurs profitent pleinement des plus beaux points de vue et des effets d'eau les plus spectaculaires. Louis XIV rédige lui-même, entre 1702 et 1704, laManière de montrer les Jardins de Versailles.

Sous le règne de Louis XVI, le Petit Parc est menacé d'être remanié en un jardin à l'anglaise. En 1789, la Révolution met un terme à ce projet, mais n'empêche pas la division du Grand Parc en plusieurs champs. Heureusement, le Jardin conserve sa compositon originelle telle que l'avait imaginée Le Nôtre.


Les Grandes Eaux, créées sous Louis XIV, ne deviennent "Musicales" qu'au début du XIXème siècle, et, depuis, n'ont jamais céssé d'être jouées.

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