La Dame aux camélias
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La Dame aux camélias – John Neumeier | Ballet
Ballet en un prologue et trois actes
D’après Alexandre Dumas fils
Durée : 2h50 avec 2 entractes
Elle brûle de vivre, attirée par l’éclat des diamants comme par celui des bals où tourbillonne la jeunesse dorée parisienne. Quel est le nom de cette femme ? Marguerite Gautier, la courtisane décrite par Alexandre Dumas fils dans La Dame aux camélias ? Ou Manon Lescaut, celle de l’abbé Prévost ?
Pour le chorégraphe John Neumeier, ces deux héroïnes se ressemblent tant qu’il entremêle leurs destins en introduisant dans sa Dame aux camélias un ballet sur Manon. Grâce à ce lien, il ajoute un niveau de lecture qui permet d’approfondir la psychologie des amants Marguerite et Armand.
Tandis que la musique de Chopin épouse intimement souvenirs, rêves et réalité, la richesse des couleurs, costumes et rubans répond au flot d’émotions qui submergent les personnages.
Des émotions que partage le public, conquis par la virtuosité et le romantisme de ce ballet entré au répertoire de l’Opéra national de Paris en 2006.
Détail des actes
Première partie
Prologue
Une liquidation a lieu pour cause de décès. Tout le mobilier d’un appartement luxueusement meublé doit être vendu aux enchères. Entre le commissaire-priseur et ses aides, est assise Nanine, la fidèle servante qui fait ses adieux. Des acheteurs potentiels et des visiteurs poussés par la curiosité, mais aussi d’anciennes connaissances et amis de la défunte examinent les lieux. Parmi eux, un vieil homme, Monsieur Duval. Un jeune homme entre précipitamment. C’est Armand Duval. À la vue de cet environnement qui lui est si familier, il semble sur le point de s’évanouir. Avec tendresse, le vieil homme vient soutenir son fils. Submergé par ses souvenirs, Armand se confie à son père et commence à lui raconter son histoire.
Acte 1
Ce soir-là, au Théâtre des Variétés, on donne le ballet Manon Lescaut, le célèbre drame de la courtisane sans cesse déchirée entre son goût du luxe et sa quête d’amour. Dans le public, se trouve l’une des femmes les plus belles et les plus courtisées de Paris, Marguerite Gautier. Touchée par le comportement de Manon, elle se sent proche de l’héroïne, mais se refuse à voir en elle son propre reflet. Armand a déjà pu admirer Marguerite de loin, sans jamais avoir eu l’occasion de faire sa connaissance. C’est la première fois qu’elle lui est présenté. Bouleversé par cette rencontre, il suit la représentation dans un état de trouble extrême. Il retrouve dans la personne de Des Grieux, l’amant fidèle de Manon, des caractéristiques qui lui sont familières et craint un instant d’entrevoir son propre avenir dans ce tragique destin.
Après la représentation, pour se distraire de la présence du comte de N., Marguerite invite chez elle Gaston, l’ami d’Armand, et Prudence, une courtisane un peu vulgaire. Armand les accompagne. Mais Marguerite se sert de lui pour provoquer le comte. La situation s’envenime. Le comte de N., jaloux, quitte l’appartement tandis que Marguerite, prise d’une quinte de toux, se retire. Armand la suit pour lui proposer son aide et ne peut se retenir de lui déclarer son amour. Elle commence par le repousser, mais est en même temps touchée par la passion qu’il lui manifeste. Par la suite, leur relation s’intensifie.
Pourtant, Marguerite continue de mener la même vie, qui la conduit de bal en bal, d’admirateur en admirateur, d’un vieux duc à un jeune comte. Mais Armand persiste à l’attendre. Il la suit à la campagne où le duc, préoccupé par la mauvaise santé de Marguerite, a mis une maison à sa disposition.
Deuxième partie
Acte 2
À la campagne, Marguerite continue de mener son existence dissolue et dépensière aux frais du duc. Un jour, une confrontation ouverte oppose ce dernier à Armand. Pour la première fois, Marguerite prend le parti de son amant et renonce à la richesse et à la sécurité. Le duc les quitte, ulcéré. Les amis s’en vont aussi. Finalement, Armand et Marguerite restent seuls et peuvent vivre leur amour sans contrainte. À la pensée que ce bonheur est désormais irrémédiablement perdu, Armand s’effondre une nouvelle fois. Bouleversé, son père se rappelle le rôle qu’il a joué dans cette histoire. En apprenant la conduite de son fils, il était allé voir Marguerite dans sa maison de campagne, à l’insu d’Armand, et avait exigé qu’elle se sépare de lui. Par amour pour Armand, Marguerite avait accepté de se sacrifier.
Profitant de l’absence d’Armand, elle était rentrée à Paris et s’était de nouveau jetée à corps perdu dans son ancienne existence. Armand raconte maintenant à son père comment, à son retour, il trouva la maison vide et attendu Marguerite en vain jusqu’à ce que Nanine lui apporte une lettre dans laquelle Marguerite avait écrit qu’elle le quittait pour reprendre son existence d’avant. Ne pouvant y croire, il s’était précipité sur le champ à Paris. En arrivant dans l’appartement, il l’avait surprise dans les bras d’un autre.
Troisième partie
Acte 3
Quelque temps plus tard, Marguerite et Armand se rencontrent par hasard sur les Champs‑Élysées. Elle est en compagnie d’une autre belle courtisane, Olympia, pour laquelle Armand se met immédiatement en frais. Il lui faut tourmenter Marguerite, car il se sent profondément blessé. Pour se venger, il entretient désormais Olympia. Marguerite, déjà condamnée par la maladie, va une dernière fois trouver Armand et lui demande d’abandonner son attitude humiliante et de la ménager. Ils se retrouvent. Mais Marguerite est poursuivie dans son sommeil par la vision cauchemardesque de Manon.
À son réveil, elle jure de rester fidèle à sa promesse. Elle quitte secrètement son bien-aimé et Armand se retrouve seul une deuxième fois. Alors, à l’occasion d’un grand bal, il l’offense publiquement en lui remettant une enveloppe remplie de billets de banque comme salaire pour ses services de courtisane. Marguerite s’effondre. Parvenu à la fin de son récit, Armand et son père se séparent. Nanine, qui a entendu Armand arriver, revient et lui donne le journal intime de Marguerite. Il commence à le lire et prend conscience de la rapide dégradation de la santé de Marguerite.
Il revoit sa dernière sortie au théâtre où l’on donne Manon Lescaut. Bannie en Amérique, ruinée, Manon s’enfuit. Elle meurt d’épuisement dans les bras de son fidèle amant Des Grieux, qui l’a suivie jusque dans son exil. Marguerite sort du théâtre, malade et désespérée. Mais les figures du ballet la poursuivent dans les visions suscitées par sa fièvre, se mêlant à ses propres souvenirs et espoirs. Elle aimerait revoir Armand encore une dernière fois. C’est désormais abandonnée par ses anciens amis qu’elle confie ses angoisses et ses regrets à son journal. Elle le donne à Nanine pour Armand. Marguerite meurt seule dans le plus grand dénuement.
Programme et distribution
John Neumeier - Chorégraphie
Frédéric Chopin - Musique(1810‑1849)
Markus Lehtinen - Direction musicale
Michal Bialk - Piano
Frédéric Vaysse-Knitter - Piano
John Neumeier - Adaptation, mise en scène
Jürgen Rose - Décors et costumes
Rolf Warter - Lumières
Les Étoiles, les Premières Danseuses, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Durée : 2h50 avec 2 entractes
Ouverture
Première partie - 40 min
Entracte20 min
Deuxième partie - 40 min
Entracte20 min
Troisième partie - 50 min
Fin
Opéra national de Paris - Palais Garnier
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Numéro d'agence : 4848428
L'Opéra national de Paris est un établissement public industriel et commercial français créé en 1994, succédant aux institutions précédentes à la tête de l'Opéra de Paris, et placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Il a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre les œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique et de favoriser aussi la création et la représentation d'œuvres contemporaines. Il dispose à ce titre de deux salles : le palais Garnier (qui abrite le Ballet de l'Opéra national de Paris) et l'Opéra Bastille ainsi que d'un orchestre symphonique.
L'Opéra national de Paris contribue par ailleurs à la formation professionnelle et au perfectionnement des chanteurs et des danseurs, par son centre de formation d'art lyrique et par l'école de danse de Nanterre.
Enfin, le secteur animation et jeune public de l'opéra national de Paris élabore chaque saison un programme pédagogique.
L’Opéra national de Paris est dirigé par Nicolas Joel, Directeur, nommé par le ministre de la Culture pour un mandat de 6 ans (décret du 24 juillet 2009) renouvelable une fois pour une période de 3 ans1.
L'opéra national de Paris est membre de la ROF (Réunion des Opéras de France), de RESEO (Réseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse) et d'Opera Europa.
L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est un des édifices structurants du 9e arrondissement de Paris et du paysage de la capitale française. Situé à l'extrémité de l'avenue de l'Opéra, près de la station de métro du même nom, l'édifice s'impose comme un monument particulièrement représentatif de l'architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du XIXe siècle et s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann.
Cette construction a longtemps été appelée l'« Opéra de Paris », mais depuis l'ouverture de l'Opéra Bastille en 1989, on la désigne par le seul nom de son auteur : Charles Garnier. Les deux sites sont aujourd'hui regroupés au sein de l'établissement public, industriel et commercial de l'« Opéra de Paris ».
Le Palais Garnier fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 octobre 19231.